Les 27 et 28 septembre 2021, les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie , se sont réunies pour faire le point sur la santé mentale en France. Le constat est plutôt inquiétant : plus que jamais, les Français ne sont pas bien dans leur peau, un constat encore plus accentué suite à la crise sanitaire, vectrice d’instabilité émotionnelle. Les troubles de santé mentale concernent tout le monde : 15 % des Français montrent des signes d’état dépressif, 23 % présentent des signes d’un état anxieux et 10 % ont eu au cours de l’année 2021 des pensées suicidaires.
Un autre chiffre fait froid dans le dos : le taux de suicide dans l’Hexagone est l’un des plus élevés des pays européens.
La santé mentale devient un enjeu d’utilité publique en France, un pays qui fait face à une crise nationale de santé mentale. Les mêmes Assises de la santé mentale et de la psychiatrie se sont fixées à l’issue de cette réunion comme objectif de former 60 000 secouristes d’ici à 2023 pour faire face à ce mal-être national. Comment ? À travers un dispositif de formation, qui existe depuis déjà 21 ans en Australie, et qui a été exporté en France depuis trois ans : les premiers secours en santé mentale (PSSM).
Pour attirer, sensibiliser et inciter les Français à se former, le principe de « gestes qui sauvent » est évoqué la première fois par la Croix-Rouge en 1966. L’histoire de la formation aux premiers secours en santé mentale, avec ses gestes qui sauvent un esprit en pleine crise, est bien plus récente. Apparu en 2001 en Australie, le programme de formation de premiers secours en santé mentale est né sous l’appellation « Mental Health First Aid » (MHFA) par une éducatrice ayant elle-même souffert de troubles mentaux et d’un professeur en médecine.
Ce programme de formation de premiers secours en santé mentale est aujourd’hui décliné à travers le Canada, certains états des États-Unis, mais également en Europe, dont en France. Le programme pédagogique des gestes qui sauvent en santé mentale est porté par l’association PSSM France, qui a obtenu une licence d’exclusivité en 2018.
Au début, le dispositif de formation pssm se limite au milieu étudiant. L’association PSSM France, issue de la détermination de trois entités initiatrices (Santé mentale France, l’UNAFAM et l’INFIPP), vise à offrir aux étudiants des formations gratuites au sein des universités françaises.
Peu à peu, compte tenu de la demande croissante de soins liés à un trouble de santé mentale, qui est devenue le premier poste de dépenses de l’Assurance Maladie (soit 23 milliards d’euros par an pour des soins liés à une détresse psychique ou un trouble de santé mentale), l’association PSSM France gagne de l’importance. PSSM France démocratise à différents types de publics (grand public, comme le monde de l’entreprise) la nécessité de se former aux premiers secours en santé mentale, pour aider ses proches à faire face à ses maux les plus profonds, qui ne se voient pas physiquement.
Maintenant, essayons d’y voir plus clair pour en apprendre plus sur les objectifs pédagogiques, son contenu, les compétences développées et les enjeux de cette formation PSSM…
L’évaluation passe par plusieurs étapes : un test d’auto-positionnement, un questionnaire de fin de formation, un questionnaire à froid suivi d’un rapport de votre formateur. À l’issue de la formation, vous êtes invité à noter la formation à travers un questionnaire de retour en ligne, qui vous permet d’imprimer votre attestation de réussite et votre diplôme de secouriste en santé mentale.
La formation coûte en moyenne 250 euros. Tout comme la formation SST (Sauveteur-Secouriste du travail), la formation PSSM peut être financée par votre employeur si vous vous inscrivez dans un objectif professionnel (ex. un responsable RH qui apprend à connaître les troubles mentaux pour avoir la meilleure approche pour les employés en souffrance).
L’association PSSM France lance la formation de premiers secours en santé mentale, dédiée aux jeunes et aux adolescents. Vous souhaitez en savoir plus ?
Publié le 6 mars 2022