Une personne s’effondre devant vous. Elle ne bouge plus. Elle ne respire peut-être déjà plus. Vous avez quelques secondes pour réagir. Que faites-vous ?
Face à une urgence vitale, chaque minute compte. En France, plus de 40 000 arrêts cardiaques surviennent chaque année en dehors d’un cadre hospitalier. Pourtant, le taux de survie reste faible : moins de 10 %. Pourquoi ? Parce que trop peu de témoins osent intervenir. Par peur de mal faire. Par manque de formation. Par hésitation.
Et cependant, il suffit de connaître trois gestes essentiels : le massage cardiaque, l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE), et la position latérale de sécurité (PLS).
Un arrêt cardiaque peut survenir brutalement, sans prévenir. Il s’agit d’une urgence vitale : le cœur cesse de battre efficacement et ne permet plus d’irriguer le cerveau. En quelques secondes, la personne perd connaissance. Sans intervention rapide, les chances de survie chutent de 10 % par minute.
Que faire si une personne est inconsciente et ne respire pas ?
Il faut immédiatement vérifier si la personne respire, alerter les secours, et commencer un massage cardiaque si ce n’est pas le cas. Chaque minute compte.
Devant un arrêt cardiaque, l’ordre des gestes compte. On parle de chaîne de survie : une série d’actions simples à suivre dans un ordre précis. C’est cette réactivité qui fait la différence entre la vie et la mort.
Le massage cardiaque (ou réanimation cardio-pulmonaire, RCP) est le premier réflexe à avoir si la personne ne respire plus. Il remplace l’action du cœur en attendant les secours.
Pour le réaliser efficacement, vous pouvez vous inscrire à nos formations, vous pourrez vous entrainer et obtenir tous les conseils nécessaires à la bonne réalisation d’un massage cardiaque.
Astuce rythme : suivez mentalement la chanson “Stayin’ Alive” des Bee Gees — son tempo correspond à la bonne cadence.
Continuez sans vous arrêter jusqu’à l’arrivée des secours ou la mise en place d’un défibrillateur. Si une autre personne est présente, relayez-vous toutes les deux minutes pour éviter l’épuisement.
Oui. Même sans formation, il vaut mieux faire quelque chose que rien du tout. Un massage, même imparfait, peut maintenir un minimum de circulation sanguine et sauver la vie de la victime.
Le défibrillateur automatique externe (DAE) est un appareil conçu pour être utilisé par tout le monde, même sans formation. Il analyse le rythme cardiaque et délivre un choc électrique si nécessaire, pour relancer le cœur.
Dès qu’une personne est inconsciente et ne respire plus, il faut :
Les DAE sont présents dans les lieux publics : gares, centres commerciaux, mairies, gymnases, entreprises. Une application comme Staying Alive permet de localiser les défibrillateurs autour de vous.
Important : Vous ne pouvez pas « mal faire ». Le DAE ne délivre un choc que si c’est nécessaire.
La position latérale de sécurité (PLS) permet de maintenir les voies respiratoires dégagées chez une personne inconsciente qui respire encore. Elle évite que la langue ou des vomissements bloquent la respiration.
Vous pouvez ensuite couvrir la personne et surveiller sa respiration jusqu’à l’arrivée des secours.
Voici quelques réponses aux idées reçues qui freinent encore trop souvent l’action.
Savoir réagir face à une urgence cardiaque, ce n’est pas réservé aux professionnels. C’est à la portée de chacun. Chaque minute compte. Chaque geste compte. Et surtout, chaque personne formée peut faire la différence.
Aujourd’hui, vous avez découvert comment agir. Demain, vous pourriez être celui ou celle qui sauve une vie.
Et si c’était vous, le maillon fort de la chaîne de secours ? Formez-vous.
Publié le 15 avril 2025